Interventionnisme international, repli identitaire au Moyen-Orient, et guerre contre le terrorisme

Sur le plan international, tandis que la doctrine qui prône l'interventionnisme au nom des Droits de l'homme, portée un temps par l'Organisation des Nations unies, échoue à résoudre les derniers conflits européens en Bosnie-Herzégovine, puis au Kosovo, les États-Unis élargissent les missions de l'OTAN en 1997 et agissent seuls en « gendarmes du monde », sous l'influence du lobby néoconservateur. Dans le monde arabo-musulman, pour lequel le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique en 2002 que moins d'ouvrages y sont imprimés en langue arabe en un an que dans la seule Espagne, la religion avait d'abord été instrumentalisée au service de la résistance au colonialisme à travers le nationalisme pan-arabe. Le développement de l'intégrisme religieux, comme facteur de repli identitaire, puis comme force politique contestataire à l'égard de régimes affaiblis par la corruption et par une faible ouverture démocratique, se traduit notamment par la Guerre Civile en Algérie (1992-2001). Mais les réseaux créés qui prônent l'application stricte de la Charia, c'est-à-dire d'une loi inspirée d'un Islam rigoriste au Moyen Âge et appliquée notamment en Arabie saoudite, sont aussi transnationaux. Ils font du terrorisme international une nouvelle force pour exporter leurs ambitions politiques. Après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan en 1997 dans l'indifférence générale, les attentats du 11 septembre 2001 sont attribués à l'organisation Al-Qaïda. Dès lors, les États-Unis et leurs alliés, sous l'impulsion des néoconservateurs au pouvoir à Washington, dénoncent l'« Axe du Mal » et placent le terrorisme islamiste comme nouvel ennemi de l'Occident. Ils entendent l'enrayer par tous les moyens, instaurant le concept de «Guerre contre le terrorisme». C’est dans cette vision géopolitique nouvelle que s’inscrivent la guerre de l’Afghanistan (2001) et celle de l'Irak (2003-2006).

La prédominance des États-Unis, seule superpuissance sur la scène internationale après la disparition de l'Union soviétique, est contestée, au moins nominalement, par les déclarations en faveur d'un monde multipolaire plutôt que unipolaire. Dans ce sujet, coïncident souvent, quoique dans des termes très différents, de la position commune de la politique étrangère de l'Union européenne jusqu'à la plus agressive de l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad ou le Vénézuélien Hugo Chávez (et d'autres dirigeants hispaniques comme Evo Morales en Bolivie).

Sources. D'un point de vue historique, et dans une certaine mesure comme à l'époque précédente, la période contemporaine implique une surabondance de sources, notamment économiques, statistiques et démographiques. Au XXe siècle, s'ajoutent les sources audio-visuelles qui transforment la discipline. L'Historien doit opérer des choix stratégiques en ce qui concerne l'angle d'étude d'un sujet. La spécialisation des études est plus importante et la nécessaire recherche de l'objectivité est impérieuse. Parmi ces sources, les données de l'INSEE, les articles de la presse quotidienne ou encore les archives de l'INA occupent pour la France une place privilégiée. En 1959 des uvres contemporaines ont été volées au musée de Versaille.

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Грамматика:

1. Proposition infinitive [13,14]

Оылым:La culture mondiale.

1. Une culture mondialisée

a. Uniformisation et occidentalisation du monde

La mondialisation se traduit par une uniformisation des loisirs ainsi que des modes de vie et de consommation.

On assiste donc à la naissance d’une culture mondialisée, que l’on peut définir comme un ensemble de pratiques ou de manifestations culturelles communes à l'ensemble des peuples de la planète. Et, comme c’est sous l’influence des Etats-Unis, et dans une moindre mesure de l’Europe, que s’uniformise la culture, on parle d’une occidentalisation du monde.

b. Comment cette culture mondialisée se diffuse-t-elle ?

La multiplication des échanges, le développement des nouvelles technologies ainsi que la diffusion de produits standardisés (identiques) par les FTN (firmes transnationales) ont favorisé la mondialisation de la culture. Ainsi, le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile est passé de 91 millions en 1995 à près de 5 milliards aujourd’hui! Les grandes métropoles sont les symboles de la diffusion de cette culture mondialisée comme l’atteste l’uniformisation des paysages urbains: les quartiers d’affaires ou CBD (Central business district) et les centres commerciaux se ressemblent tous.

c. Les limites de la mondialisation de la culture

Mais, il faut relativiser la mondialisation de la culture car si un livre comme Harry Potter a été vendu à 400 millions d’exemplaires, il a été traduit en 67 langues et si le réseau social mondial Facebook rassemble 600 millions d’«amis», il existe des réseaux sociaux nationaux comme Orkut au Brésil.

2. Le maintien de la diversité culturelle

a. Les grandes aires de civilisation

Malgré l’uniformisation culturelle du monde, les divisions culturelles historiques qui rassemblent les populations aux modes de vie et aux valeurs communes se maintiennent. En effet, la mondialisation ne remet pas en cause la diversité culturelle, l’existence de différentes cultures dans le monde. Par exemple, la civilisation islamique et la civilisation africaine coexistent en Afrique, le terme « civilisation » pouvant être défini comme un ensemble de caractères matériels, religieux, linguistiques, artistiques, sociaux communs à une société ou un groupe de sociétés. Il existe encore aujourd'hui 6 000 langues et 9 900 religions dans le monde.

b. Une diversité linguistique protégée

5 langues sont parlées par 50 % de la population mondiale et les 2 langues les plus répandues sont le chinois (le mandarin) à cause du poids démographique de la Chine et l'anglais (l’anglo-américain) qui est la langue la plus utilisée (avec le japonais) dans les échanges économique mondiaux, en raison de la place des Etats-Unis dans l’économie mondiale. Ces 2 langues sont les plus utilisées sur Internet. La mondialisation favorise donc la prédominance de l’anglais qui est parlé par 17 % de la population mais qui correspond à 36 % des échanges mondiaux. Parallèlement, 2 500 langues sont en voie de disparition et 25 langues disparaissent en moyenne par an. La langue étant un élément de l'identité qui permet à une personne, de savoir à quelle culture elle appartient, les langues nationales ou régionales résistent à la l'uniformisation linguistique. Par exemple, il existe 1 650 langues en Inde, dont 22 sont parlées par 75 % des Indiens alors que les 2 langues officielles, reconnues par l'Etat, l’hindi et l’anglais, ne sont parlées que par 40 % de la population.

L’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture) uvre pour le respect et la préservation de chaque culture qui constitue une richesse pour l’humanité. Depuis, 2008, les langues régionales sont reconnues par la Constitution française. En effet, il existe 75 langues régionales en France métropolitaine dont le breton qui est parlé par 170 000 personnes et qui bénéficie d’une double signalisation routière, en français et en breton.

Doc.1. La diversité linguistique dans le monde

c. Une diversité religieuse renforcée

La religion, comme la langue, fonde l’identité. Les 2 religions les plus répandues sont le christianisme (2 milliards de pratiquants) qui domine dans l’aire de la civilisation occidentale (Europe, Amérique et Océanie) et l’islam (1,5 milliard de pratiquants), qui règne de manière quasi exclusive dans l’aire de la civilisation musulmane (Maghreb, pays du Golfe, Asie du Sud-Est). C’est la mondialisation qui a favorisé l’expansion de ces 2 grandes religions pratiquées par plus de la moitié de la population mondiale. Mais la carte de la répartition des religions est de plus en plus complexe. En effet, si la mobilité croissante de la population mondiale et surtout les nouvelles technologies comme Internet ont permis la diffusion de l’islam et du christianisme, elles ont aussi bénéficié à d’autres religions comme le judaïsme (15 millions de pratiquants), l’hindouisme (900 millions de pratiquants), le bouddhisme (375 millions de pratiquants) et aux sectes qui sont des groupes de personnes sous l'influence d'un guide refusant le reste de la société. Enfin, plusieurs religions peuvent coexister sur un même territoire comme dans les pays occidentaux où d'ailleurs le nombre de non-croyants ne cesse de progresser.

La religion apparaît comme un moyen de contester la mondialisation culturelle et de réaffirmer son identité. C’est pour cela que même si certaines religions traditionnelles disparaissent, d’autres survivent comme le chamanisme. Ce sont souvent des religions animistes dont les croyances reposent le plus souvent sur le culte des ancêtres et de la nature. La religion est également utilisée par certains islamistes qui emploient la terreur à des fins politiques ou religieuses.

Doc.2. La diversité religieuse dans le monde

3. Vers un métissage culturel

Si les FTN surtout américaines imposent des goûts et des habitudes de consommation, elles adaptent aussi leurs produits aux spécificités locales comme le McDo Rice Burger aux Philippines que l’on peut qualifier de produit métissé puisqu'il est enrichi de différentes influences culturelles. De plus, la culture mondiale a des origines de plus en plus variées comme en témoigne le succès des mangas, de la gastronomie mexicaine ou de la musique africaine dans le monde. Enfin, la circulation des hommes et l’essor des nouvelles technologies, en favorisant les contacts entre les cultures, ont entraîné un véritable brassage culturel surtout dans les grandes métropoles, lieux privilégiés du métissage culturel qui est le résultat du croisement d’influences culturelles.

L'essentiel

La mondialisation a entraîné l’uniformisation des modes de consommation, des loisirs et des pratiques culturelles souvent d'origine américaine et diffusés grâce aux nouvelles technologies. En effet, l'anglais est devenu la langue des échanges la plus utilisée et l’islam ou le christianisme ont vu leurs effectifs de pratiquants augmenter.

Pourtant, chaque peuple cherchant à préserver son identité culturelle. Le monde reste marqué par une grande diversité culturelle fondée sur la diffusion des religions hors de leur territoire d’origine et sur l'existence de nombreuses langues. Par ailleurs, en facilitant la circulation des hommes et des idées, la mondialisation a permis un véritable brassage des cultures ouvrant la voie à l’avènement d’une culture de plus en plus métissée.