Quelles autres solutions que le prêt étudiant ?

En dehors des bourses et des prêts bancaires, vous avez peut-être droit à d’autres aides financières. Pour tout renseignement, adressez-vous au CROUS de votre académie.

Le Prêt d'honneur

C'est un prêt sans intérêt ! Versé en une seule fois sur votre compte bancaire (au moins 1.000 € et en moyenne 1.500 €), il doit être remboursé, au plus tard, 10 ans après l'obtention du diplôme.

Pour espérer l'obtenir, il faut être de nationalité française (sauf exceptions), non boursier (sauf bourse à échelon 0, c'est-à-dire pour les étudiants exonérés des droits universitaires et de sécurité sociale étudiante) et suivre des cours dans un établissement d'enseignement supérieur dépendant du ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Les prêts d'honneur sont attribués sur critères "pédagogiques, sociaux et locaux". Les dossiers de candidature sont à retirer auprès de votre établissement ou du service des bourses du CROUS le plus proche. Il faut les déposer, selon les régions, en octobre-novembre (première commission d'évaluation des dossiers), ou en décembre-janvier (pour la 2e session). Pour connaître les dates précises, contactez votre CROUS.

Les aides d'urgence

Les assistantes sociales du CROUS peuvent traiter des dossiers de demande d'aides financières ponctuelles ou annuelles en fonction de votre situation individuelle. Ces aides peuvent être remboursables.

Avis d'un banquier sur le prêt étudiant

"Certains étudiants ne peuvent obtenir un prêt car ils n’ont pas de caution ou ont dépassé la limite d’âge, qui se situe selon les banques entre 28 et 30 ans. La caution parentale ou d’un tiers est presque toujours demandée, car la plupart des étudiants, même s’ils travaillent, ont des ressources insuffisantes".

Le banquier conseille de se renseigner auprès de son établissement car "très souvent, les banques ont des accords privilégiés avec les grandes écoles pour faire bénéficier leurs étudiants de taux très préférentiels".

Si l'on n'est pas inscrit dans cette catégorie d'écoles, il ne faut pas non plus hésiter à demander aux banques de tels taux. Le banquier s'explique : "sous dérogation, il nous arrive d'accorder les mêmes conditions préférentielles aux étudiants d'établissements qui s'en rapprochent. On a une marge de manœuvre à ce niveau. Les taux varient d’un groupe bancaire à l’autre, selon les régions et même en fonction des agences d'une même banque : le taux dépend aussi du dossier et du sens commercial du responsable de clientèle ! Tout se négocie, c’est un problème de concurrence".

Emprunts étudiants : qui est concerné ?

S’endetter pour étudier… En France, le phénomène semble encore relativement marginal et concerne plutôt des étudiants de plus de 22 ans sur une ou deux années de formation.

Comme à chaque rentrée universitaire, les banques communiquent à tout-va sur leurs "offres spécial étudiant" et autres "prêts personnels étudiants", dotés de "taux légers" de 2 à 7 %, sur un à dix ans, avec toutes les options possibles et notamment celle "de rembourser une fois rentré dans la vie active"…

Or, comme le rappelle l’OVE (Observatoire de la vie étudiante),le recours à l’emprunt pour financer ses études reste peu courant – 6,5 % des étudiants, soit 140.000 étudiants – même si, crise oblige, ils seraient de plus en plus nombreux à l'envisager.

Près d'un quart des étudiants envisageraient un prêt

C’est en tout cas le résultat d’un sondage (1) réalisé durant l'été 2013 par le courtier en ligne spécialiste du prêt étudiant, Financetesetudes.com, en partenariat avec Moneo : 41% des étudiants interrogés envisageraient d’avoir recours à un prêt étudiant pour financer leur formation et 24 % le souhaiteraient dès la rentrée 2013.

"Au final, seul un demandeur de prêt étudiant sur deux est en capacité de présenter une caution solidaire à la banque au moment de contracter un prêt", estime Christian Kamayou, responsable du site.

Un endettement à hauteur de 9.000 à... 21.000 €

Reste que le principal intérêt de ce sondage est de dresser le portrait type de l’étudiant emprunteur : il est âgé de plus de 22 ans, il envisage un financement sur une formation de deux ans à trois ans, pour un montant moyen qui va de 9.000 € s’il est à l’université à 21.000 € s’il est en école de commerce. Cette étude montre aussi que plus de 60 % des étudiants estiment que le coût des études est un frein probable ou possible à leur orientation. Quant au budget mensuel minimum jugé nécessaire, 27 % l’évaluent entre 300 et 500 €, 54 % des étudiants entre 500 et 800 €, et 19 % à plus de 800 €.

À noter enfin que, selon ce sondage, trois banques attirent la moitié des étudiants : le Crédit Agricole, la Banque Postale et la Caisse d’Epargne. D'où un marketing bancaire très affiné pour attirer de nouveaux et jeunes clients pleins d'avenir...

(1) Enquête réalisée auprès de 5.630 étudiants français par Financetesetudes.com, premier courtier en ligne spécialiste du prêt étudiant, en partenariat avec Moneo, en juillet et août 2013.